Manar Skandrani, démissionnaire d'Ennahdha, et ancien conseiller de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdesslam, a beaucoup fait parler de lui en annonçant la nouvelle du décès de son père, en diffusant sur Facebook, le dimanche 10 novembre, une vidéo le mettant en scène, sur son lit de mort. Une publication abondamment critiquée sur les réseaux sociaux, et jugée particulièrement choquante par de nombreux internautes.

La diffusion de cette vidéo a été considérée d’autant plus surprenante que la religion islamique recommande rituellement le respect voué aux défunts. En attendant, à l’heure où nous écrivons ces lignes, la vidéo controversée a été partagée par plus de 300 internautes sur Facebook, et près de 1300 commentaires ont été postés sur le sujet.

Jusqu’ici, de nombreux Tunisiens se contentaient d’étaler leur vie privée sur le réseau. A cet égard, M. Skandrani s’était déjà illustré en diffusant une photographie de lui, portant sa femme dans ses bras. Et voici qu’un nouveau pas est franchi.

Or l’homme est un habitué des buzz sur les réseaux sociaux. Il a déjà fait des gorges chaudes, avec  un commentaire posté sur son profil, le 9 janvier, au sujet du concubinage. Il a ainsi affirmé que d’après son avocat «la législation tunisienne ne condamne pas quiconque vivant avec une femme sans certificat de mariage et que ce cas de figure est considéré comme de la cohabitation», avant de conclure que «seules la fornication et la prostitution moyennant de l’argent sont interdites par la loi».

A noter qu’en juillet dernier, Manar Skandrani, a annoncé que des négociations étaient en cours entre lui, des personnalités du courant islamiste, des personnalités de la gauche centriste et des ex-dirigeants du RCD pour former un nouveau parti politique. Et voici que cette vidéo le remet au devant de la scène, après des mois passés dans une relative discrétion.

Soufia B.A