Samedi, 03 Septembre 2011 17:24

Dans un article consacré à Belhassen Trabelsi, le quotidien arabophone «Le Maghreb», dans son édition du samedi 3 septembre 2011, a repris une information, qui a buzzé, il y a un mois, sur le web tunisien. L’information en question a du reste été largement répercutée par des sites d’informations tunisiens, au début du mois d’août, se faisant piéger par une intox qui a été délibérément publiée sur un portail web.

L’auteur de ce canular n’est autre que le journal en ligne Tunisie-News.

L’article publié par le Maghreb a même les honneurs de la une. C’est dire que nous sommes censés prendre les infos publiées pour argent comptant. Or dans ce même papier, le journal en question consacre un encadré, dans sa page 4,  sur la supposée tentative de meurtre menée par un Tunisien vivant au Canada. Le «justicier» aurait ainsi visé et atteint le mafieux Belhassen Trabelsi. Le beau-frère de Ben Ali aurait ainsi été atteint par deux balles, l’une à son bras gauche, l’autre dans son ventre. La vie de Trabelsi aurait ainsi été sauvée in extremis par les médecins d’un hôpital canadien. Et l’auteur de ce tir au pigeon se serait exclamé : «Non, je ne regrette rien» ! Autant dire qu’il s’agit d’un véritable polar rondement mené.

qatl belhassen trabelsiSeulement voilà. Les internautes tunisiens savent depuis plus d’un mois qu’il s’agit d’une intox. Un canular qui a fait des gorges chaudes, à l’époque. Et l’affaire a été largement commentée, discutée, remettant en cause la crédibilité de certains de nos médias.

L’agence de presse citée dans l’encadré publié, à savoir,  «Canada Life» n’existe pas. Tout comme ce meurtre imaginaire, inventée de toute pièce par de jeunes webmarketeurs désireux de se venger de certains journaux électroniques de la place. Las de se faire chiper leurs papiers sans être cités, l’équipe de tunisie-news a manigancé ce coup médiatique. Ils ont ainsi publié un article le 28 juillet décrivant une tentative de meurtre, agrémentée de déclarations fracassantes du vengeur imaginaire. Et pour le côté criant de vérité, ils ont fait référence à une agence de presse inexistante.

Et non seulement ça a marché, mais ça continue même de faire son petit effet, alors que l’effet surprise est censé s’être dissipé. Et voici que plus d’un mois plus tard, un quotidien imprimé tombe dans le panneau.

WBS

Le quotidien «Le Maghreb» piégé par le web
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