Mardi, 11 Décembre 2012 15:38

phosphateRarement un film documentaire aura été autant d’actualité.  «Maudit soit le phosphate»  qui nous emmène sur les traces de  l’épopée de Redeyyef sera en effet projeté à partir du mercredi 12 décembre 2012, à la salle Hannibal à El Manar, à Tunis, la veille du jour choisi par l’Union Général des Travailleurs de Tunisie (UGTT) pour décréter la grève générale.

phosphateUne plongée dans le passé récent, un retour vers les événements qui ont agité le bassin minier en 2008. Un mouvement de résistance, de désobéissance civile, qui a été réprimé durant six mois par la police de Ben Ali, dans le sang, et sous une chape de plomb.

Ce film, réalisé par Sami Tlili, évoque ainsi la malédiction du phosphate. Une fierté de la région, une richesse nationale, qui ne profite pourtant guère à ses enfants. Un documentaire qui alterne les scènes coup de poing, et les séquences tout en subtile sensibilité. Un cri de colère entonné par Moudhaffer, Béchir, Adnène, Leila, Adel et Haroun, des instituteurs au chômage, à la fois jeunes désespérés.    

Ce film, d'une durée de 1h20mn, produit par les sociétés CinéTéleFilm et  Nomadis, et primé au Festival d’Abu Dhabi, aura cette semaine une résonnance particulière, en cette veille de grève générale nationale. Quatre années après Reddeyyef, deux ans après la Révolution, que reste-t-il des rêves toujours ajournés des fils du Bassin Minier ?

Soufia B.A

«Maudit soit le phosphate»,  à la veille de la grève de l’UGTT
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