Samedi, 27 Août 2011 16:19

tunisie encre noireDes hommes d’affaires se reconvertissent dans le big business politique et investissent pour assurer leurs arrières et nous acculer. C’est que le pouvoir et l’argent continuent à faire bon ménage. Mais il faut cacher aux citoyens le sulfureux  concubinage, pour perpétuer leur cocufiage.

C’est pour cela que les nouveaux partis poussent comme des champignons vénéneux sur la fange. Ils se multiplient et prospèrent, sous la couverture des sociétés écrans, nous voilant la nudité de la réalité.

Voici venu le temps où les destouriens et ex-rcédistes par la volonté du peuple éparpillés, s’autoproclament comme les seuls et les vrais, révolutionnaires à la télé. Le martyr d’Ain Drahem, lui, peut crever. Le temps de l’après-Révolution sur le calendrier, il mourra, lui aussi, en sept mois d’agonie de ses blessures. Les funérailles ont été discrètes. Comme pour maquiller la cassure, et cacher les cadavres dans le placard. Pour les repousser encore une fois dans la fosse commune où la mémoire collective est enterrée vivante. Pendant ce temps, les médias officiels s’extasient devant les prouesses supposées des policiers. Et la colère enfle et gronde comme un feu d’été dans une forêt. 1000 hectares déjà brûlés. Qui sait ce que notre Verte Tunisie devra encore supporter ?

Comment garder envers et contre tous la flamme, alors que les pompiers improvisés accourent pour étouffer les paroles, et les libertés ? Quelles chansons diffuser sur les mosaïques éclatées, quand les artistes de pacotille affichent leurs peurs de la contagion des Révolutions ? Qu’offrir aux cantatrices chauves qui n’ont pas encore avalé la disparition de leur soporifique cachet ? Ils ont chanté sur les scènes de nos territoires occupés et du RCD, et voudraient nous faire oublier à bon compte leurs turpitudes passées. Alors que nous rasons les murs de la cité, bâillonnés,  en liberté surveillée, comme si rien ne s’était passé.

Des hommes de plumes mouillés pondent des «J’Accuse» tonitruants pour défendre les truands évadés. Des journaux périmés, bons à jeter, continuent à être distribués. Qui sait ? L’Histoire de notre pays nous a enseigné à nos dépens, que l’engeance des commerçants du vent tournant, a toujours régné. Les mercenaires savent comment ne pas insulter l’avenir, et par où manger l’épaule pistonnée. Et nous voici à continuer à partager, les restes de vache maigre enragée, refusant tous les casse-croutes «charitablement» distribués. Puisant nos ressources et notre courage, dans la rage, et la volonté, de tout recommencer.

Marwene El Gabsi

La Révolution au temps des vaches enragées
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