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Hamma Hammami, le leader dur parti des Travailleur et porte-parole du Front Populaire a annoncé, ce lundi 16 décembre, son refus de la nomination de Mehdi Jomaâ à la tête du nouveau gouvernement. Il a ainsi affirmé, sur les ondes de Mosaique FM, que «le dialogue national n'a pas débouché sur un consensus et que le Front Populaire refuse la désignation de Mehdi Jomaâ».

Déjà fortement secoué par les dernières défections de ses cadres à Sfax, assorties d’accusations de «recyclage du RCD», le mouvement fondé par Caid Essebsi paraît désormais essuyer les plâtres du dialogue national, après la nomination de Mehdi Jomaâ à la tête du nouveau gouvernement.

L’entretien télévisé avec Nourredine Bhiri, le ministre conseiller auprès du président du gouvernement et ex-ministre de la justice, n’a pas fini de faire de faire des vagues. Des réactions en cascade s’enchaînent sitôt l’émission diffusée dans la soirée du dimanche 15 décembre, par la chaîne Nessma.

Mehdi Jomâa est le nouveau chef du gouvernement. Il connaîtra une semaine faste, après le buzz du méchoui en compagnie de l’ambassadeur d’Allemagne en Tunisie. Exit, donc, les candidats octogénaires, du genre d’Ahmed Mestiri ou de Mustapha Filali. Et même Jalloul Ayed aura été dribblé à la dernière minute.

Mustapha Filali que les principaux acteurs de la scène politique ont accepté et présenté, dès hier jeudi, comme le futur chef du gouvernement vient d’annoncer, dans la matinée de ce vendredi 13 décembre, refuser le poste. Il affirme ainsi sur les ondes de Mosaique FM «je n’accepte pas cette mission. D’abord pour le poids des responsabilités, et surtout une question d’âge, mais aussi parce que l’environnement politique n’est pas clair».

Le juge d’instruction du 12e bureau a notifié officiellement par écrit au chef du département de la communication à la Présidence de la République « une ordonnance interdisant la publication de documents ou données en rapport avec des abus et autres dysfonctionnements qui se seraient produits à l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) et qui font l’objet d’une procédure judiciaire».

«Nida Tounes recycle des symboles du régime corrompu et dictatorial de Ben Ali en vue de se préparer pour les prochaines élections sans le moindre respect au principe de transparence». Et ce ne sont pas des Nahdhouis bon teint, et encore moins des CPRistes fanatiques qui le disent. Ces propos ont été tenus en substance par Jamel Gargouri et Chokri Yaich, deux députés à l'Assemblée nationale constituante (ANC) de la région de Sfax.

Qu’il semble loin le temps où Lotfi Zitoun faisait mine de revendiquer publiquement la publication des listes noires, et le nettoyage des «médias de la honte» des «azlem». Voici qu’il s’en prend aujourd’hui à Adnene Manser, le porte-parole de la présidence de la République. Avec encore une fois le Livre Noir en ligne de mire.

Le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères français a appelé, dans une déclaration donnée ce jeudi 5 décembre, «à la reprise rapide du dialogue national en Tunisie». Le Quai d’Orsay affirme ainsi «saluer les efforts de médiation engagés sous les auspices du quartette d’organisations de la société civile» et «appelle à la mise en œuvre de l’ensemble de la feuille de route».