Mardi, 09 Octobre 2012 15:01

terroristes-tunisie FranceLe dernier coup de filet visant les milieux djihadistes de France a apporté son lot de révélations, éclaboussant au passage la Tunisie, qui apparait désormais, selon les médias parisiens, comme une «destination suspecte». Des  experts français de la lutte anti-terroriste citent désormais notre pays dans des affaires peu reluisantes.

Jérémy Louis-Sidney, un Français de 33 ans converti à l’Islam, «aurait effectué au moins un séjour suspect en Tunisie, cette année» rapporte le journal «Le Monde» dans son édition du 8 octobre 2012. Or il ne s’agit pas de n’importe qui. L’homme est présenté comme étant le leader d’un groupe djihadiste a déjà effectué des séjours en prison pour trafic de drogues, et serait impliqué dans un attentat terroriste visant une supérette dans la région parisienne. Louis-Sidney est mort samedi lors d’une descente policière à son domicile.

L'un des membres de la cellule djihadiste interpellé à Cannes «affiche sur Facebook, sa sympathie pour le Tunisien Hassen Brik, porte-parole d'Ansar Al-Chariaâ» précise également le même journal français. Or Ansar Al Chariaa n’est autre que le principal regroupement de salafistes djihadistes en Tunisie, dirigé par Abou Ayad. Pour rappel, il s’agit d’un homme «traqué» par la police depuis les «événements» de l’ambassade américaine, et qui a réussi, malgré cela, à s’éclipser «miraculeusement», un fameux vendredi, après son prêche à la mosquée Al Fath, en plein centre de Tunis, malgré le dispositif d’encerclement des services de sécurité.

Et il ne s’agira pas de la seule fois où la Tunisie est citée dans des affaires de terrorisme. Après la presse imprimée, la télévision se charge elle aussi de diffuser la «bonne parole», égratignant ce qu’il nous reste d’image de marque.

Le lundi 8 octobre, c’est Louis Caprioli, ancien directeur de la lutte contre le terrorisme à la Direction de la surveillance du territoire (DST), en France, qui apportera son grain de sel lors de l’émission «C’ dans l’air», diffusée sur la chaîne France 5. M. Caprioli a ainsi déclaré que «des Français s’entraînent dans des camps djihadistes en Tunisie et en Libye», précisant même que les camps en question sont «financés par le Qatar».

Simple hypothèse de travail formulée par un spécialiste en mal de médiatisation ? Peut-être. Mais dans le cas d’espèce, cette version est corroborée par un autre expert français, également issu de la des services de contre-espionnage : M. Yves Bonnet, qui n’est autre qu’un ancien directeur de la DST, et l’auteur prolifique d’ouvrages portant sur les questions sécuritaires. Et il affirmera clairement que «ces réseaux islamistes radicaux sont financés par le trafic de drogue mais aussi avec l’argent saoudien et qatari».

Les relations d’Ennahdha avec ces deux Etats seront-elles pour autant réévaluées à l’aune de ces révélations ? Il est permis d’en douter. En attendant, il s’agit autant d’indication mises à la disposition de M. Ali Laâridh, notre ministre de l’Intérieur, qui a pourtant tôt fait d’affirmer que la «confrontation avec les djihadistes était inévitable».

Moez El Kahlaoui

«Terroristes» français dans des camps en Tunisie ?
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