Samedi, 09 Février 2013 03:16

tunisie france24 «Un dernier petit appel pour la France qui soutient la démocratie au Mali, la France qui combat les Islamistes au Mali, il est peut-être temps de regarder un peu ce qui se passe en Tunisie. Les mêmes Islamistes, les mêmes djihadistes, les mêmes salafistes qui sont au Mali, se nourrissent aussi en Tunisie».

Ainsi parle une certaine Mawaheb Mosbah, présentée comme étant la «représentante du mouvement des Patriotes Démocrates Unifiés» sur la chaîne d’informations en continue France 24.

mawaheb-watadCes quelques paroles prononcées sur la chaîne satellitaire française ont enflammé les réseaux sociaux dans la soirée du vendredi 8 février. D’autant plus que Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur français venait tout juste de s’illustrer par ses déclarations fracassantes sur le soutien à accorder par son pays aux partis «démocratiques» de Tunisie. Une déclaration qui a justement valu à l’ambassadeur français à Tunis d’être convoqué par le chef du gouvernement. Et voici qu’une tunisienne, profite de son passage télévisé sur une chaîne française pour appeler à «un regard français» sur la Tunisie. Un peu comme au Mali. Des propos qui risquent de faire retourner Chokri Belaid dans sa tombe.

Parce que c’est militairement que la France est intervenue au Mali. Avec ses avions de chasse, ses parachutistes, ses blindés. Or la dernière «intervention» française de ce type en Tunisie date de 1961, pour livrer la Bataille de Bizerte. Trois jours de combat meurtrier en juillet 1961 au cours desquels plus de 5000 Tunisiens tombèrent au champ d’honneur pour libérer les derniers pans de notre terre, à l’époque encore occupés par les colonisateurs. Une bataille qui a permis d’accélérer le cours de l’Histoire, et de favoriser l’accession à l’Indépendance de nos frères algériens. Et voici qu’en 2013, des Tunisiens prétendent faire appel au «regard français».

watad

Cinglant démenti du Watad
Sauf que, la réaction du Watad ne s’est pas fait attendre. Une mise au point est apparue sur la page officielle du mouvement du défunt Chokri Belaid, quelques heures après la diffusion massive de la vidéo sur les réseaux sociaux. Dans ce communiqué, on y lit ainsi que «cette femme ne représente pas le parti des Patriotes Démocrates Unifiés, et n’a aucune relation avec lui». Pis : la page officiel du Watad (dont nous reproduisons plus haut, avec toutes les réserves, le statut en arabe), s’interroge même sur l’intérêt de la chaîne France 24, dans la diffusion de tels propos, dans un contexte aussi délicat. Et plus que jamais, les glissements de la médiatisation outrancière, cèdent le pas à la manipulation.

Moez El Kahlaoui

«La France doit regarder ce qui se passe en Tunisie»
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