Mohamed Brahmi, député à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) et  coordinateur général du Courant populaire, a été assassiné ce jeudi 25 juillet, en ce jour où la Tunisie entière était censée célébrer le 56ème anniversaire de la proclamation de la République. Ses assassins ont laissé ses cinq enfants, dont un handicapé, orphelins.

Mohamed Brahmi a été abattu par balles à l’âge de 57 ans, devant son domicile, à Cité El Ghazela, dans le gouvernorat de l’Ariana. Il était né le 15 mai 1955 à Hachana, petite localité au sud de Sidi Bouzid, le berceau de la Révolution Tunisienne. Mohamd Brahmi était père de cinq enfants dont un handicapé.

Mohamed Brahmi avait été élu à l’ANC sur la liste du Mouvement du peuple (Echaab) de tendance nationaliste arabe (nassérienne), au terme du scrutin du 23 octobre 2011. Il avait annoncé le 7 juillet lors de la conférence nationale extraordinaire de son mouvement, sa démission avec certains membres du bureau politique et la fondation d'un nouveau parti baptisé «Tayar Chaabi» (Courant populaire). Il en sera lui-même le coordinateur général, le poste de porte-parole échouant à Mourad Amdouni.

Brahmi était membre de l'organisation des étudiants arabes progressistes unionistes. Il y était actif jusqu'en 2005 date à laquelle il a avait crée le mouvement unioniste nassérien qui était interdit et opérait dans la clandestinité. Après la révolution, il créa le Mouvement du peuple. Il avait été arrêté successivement en 1981 et 1986 et bénéficié à chaque fois d'un non-lieu.

Selon El Marsad, Brahmi avait effectué ses études primaires à l'école du 2 mars et à celle d'Erramla, et ses études secondaires aux lycées de Maknassi et de la Cité des jeunes à Gafsa ainsi qu'au lycée technique de Bizerte d'où il obtint son baccalauréat. Titulaire d'une maîtrise en comptabilité (promotion 1982), il avait été durant deux ans professeur d'économie et de gestion au lycée technique de Menzel Bourguiba.