Jeudi, 31 Octobre 2013 18:57

«La Tunisie a connu, en 1982, des situations économiques plus difficiles avec un taux d'inflation de 14%, (contre 6% actuellement, NDLR), mais le pays est parvenu à surmonter la crise grâce à la conjugaison des efforts de tous les intervenants nationaux». Ainsi parle Mansour Moalla, plusieurs fois ministre sous Bourguiba (Finances et Plan, Industrie et Commerce, PTT) et co-fondateur de la Banque Centrale tunisienne.

Mieux, du haut de ses 83 ans, il s'est même déclaré optimiste quant aux chances de la Tunisie de sortir de la crise économique actuelle.

Dans un entretien accordé à la Tap, il affirme que la solution réside dans la formation d'un gouvernement d'unité nationale non partisan et non soumis à l'Assemblée Nationale Constituante, qui veillera à en finir avec la crise politique, à finaliser la phase transitoire et à rétablir la sécurité au sein du pays, en luttant contre le terrorisme.

M. Moalla a souligné la nécessité de mettre en place un plan de développement économique sur le moyen terme, couvrant les sept prochaines années (à l'horizon 2020), pour rétablir la confiance et présenter une vision claire aux investisseurs et aux opérateurs économiques locaux et étrangers, et de faciliter le décaissement des crédits par les institutions financières internationales (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement), et permettre, au pays de sortir de la crise.

Toutefois, pour M. Moalla, «le recours de la Tunisie aux crédits doit constituer une solution relative dans la mesure où notre pays est appelé à compter sur ses compétences, et à unifier les rangs pour défendre la souveraineté de la patrie».

Mansour Moalla : «La Tunisie a connu des situations plus difficiles»
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