Mardi, 05 Novembre 2013 16:33

Tribune. La  suspension du semblant de dialogue National ne surprend personne car le choix d'une compétence nationale dégagée de toute idée politique est tout simplement une vision erronée du concept même de «compétence». Vous avez dit lapsus? Révélateur !

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Un lapsus  linguae est  très  significatif, surtout quand il sort des propos de responsables aguerris comme le représentant de la centrale travailliste tunisienne.  Le lapsus pour Freud n'est pas une simple contamination sonore mais il  trouve son origine dans « une source en dehors du discours » et que « cet élément perturbateur est constitué soit par une idée unique, restée inconsciente, mais qui se manifeste par le lapsus et ne peut, le plus souvent, être amenée à la conscience qu'à la suite d'une analyse approfondie, soit par un mobile psychique plus général qui s'oppose à tout l'ensemble du discours. ». Et l'explosion prononcée par notre sujet n'est que le résultat d'un processus inconscient prévoyant un durcissement incontrôlable.

Bref, la sagesse tant décriée par tous est devenue un leurre pour s'emparer du pouvoir.  La  suspension du semblant de dialogue National ne surprend personne car le choix d'une compétence nationale dégagée de toute idée politique est tout simplement une vision erronée du concept même de «compétence». Il serait long de rentrer dans cette analyse mais nous disons simplement que Pasteur aurait pu être le meilleur ministre de la santé, Ibn Khaldoun celui des affaires sociales...

La compétence politique et intellectuelle ne peuvent pas être séparées si non on décrit un robot sans âme qui peut mener à l'explosion de la planète. Notre missive de recherche des compétences  se complique de jour en jour et les lapsus répétés me font penser à un bateau errant avec des voiles déchirées.

Il faudrait reconnaitre qu'après une  période de grâce  qui dure plus qu'il n'en faut et sans garantis de réussite aucune, accepter un dialogue avec une vingtaine de partis sur cent cinquante ne peut  aboutir, forcément, qu'à un échec. La majorité silencieuse est en train de réunir ses dernières forces pour dire non à  la tentation du coup d'éclat mené, il est vrai actuellement  par une minorité des tunisiens,  à l'insu de cette  majorité du peuple muselé par des manœuvres politiciennes sans rapport aucun avec l'idée qu'ils se font d'un comportement démocratique constructif. Un médiateur tierce est, dans cette situation, obligé de  pointer les défaillances de part et d'autre, çà ne peut être que le peuple et lui seul.  On n'est plus dans un débat de consensus responsable mais dans un marchandage de "con pétenses" introuvables dans le pays. La compétence suspendue à un arbre, sans âme politique, sans consensus populaire n'a jamais existé, ce n'est pas  chez nous qu'elle va être inventée.                                                                                   

Abdel-Jaoued Bouslimi

Dialogue national: Nuisance du lapsus de «compétence»
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