Mercredi, 13 Novembre 2013 16:54

Béji Caied Essebssi, le président de Nida Tounes, a choisi aujourd’hui de répondre aux critiques émises par la Troika et ses proches. «Vous avez fait couler le pays, et l’opposition exige la démission du gouvernement non pas parce qu’il est nahdhaouie mais parce qu’il a échoué», a-t-il affirmé ce mercredi 13 novembre.

«Le gouvernement n’a pas instauré l’opposition. Elle  est là et agit en toute responsabilité » a martelé Caid Essebsi sur les ondes de Shems FM, en réponse aux déclarations du chef du gouvernement Ali Laâridh, qui avait déclaré que «l’opposition n’a pas mis en place le gouvernement et que ce n’est sûrement pas elle qui va le destituer».

Ainsi, selon Béji Caïd Essebssi, «le dialogue national a été perturbé intentionnellement parce que des parties n’ont accepté d’y participer qu’à contre cœur». Il précisera cependant que «c’est l’absence de toute règle et non le nom du chef du gouvernement qui a mené à la suspension du dialogue».

Au sujet d’Ahmed Mestiri, il déclarera que «c’est un grand militant qui a une grande carrière politique». Il regrettera cependant qu’Ennahdha ait porté atteinte à sa réputation en le mettant sur la balance. Il précisera toutefois que «Nida Tounes n’a proposé aucun candidat officiel pour la présidence du gouvernement».

Caid Essebsi tentera également de balayer les «rumeurs» faisant état d’un projet de partage du pouvoir avec Ennahdha, décidé lors de la rencontre à Paris, entre le destourien et Ghannouchi. Une hypothèse qu’Imed Daimi, le secrétaire général du Congrès Pour la République avait récemment remise sur la table. Faudra-t-il donc croire que les multiples rencontres plus ou moins secrètes ne sont que des visites de courtoisie entre les leaders des deux principaux partis du pays ?

Toujours est-il que si Caid Essebsi semble éviter de formuler les critiques les plus virulentes à l’égard d’Ennahdha, il choisira les flèches les plus acérées pour viser les représentants du CPR et de ses dérivés.

Ainsi, après Daimi, c’est Mohamed Abbou,le dirigeant du Courant Démocratique (issu d’une scission du CPR) qui sera ciblé par les piques de Caid Essebsi. «Si mon parcours ne lui revient pas, qu’a-t-il, lui, fait du sien, à part se coudre la bouche» ? 

On notera également que face à Marzouki, c’est l’artillerie lourde que sort un Caid Essebsi souvent plus conciliant face à Ghannouchi et les siens. Le fait que le CPR soit installé au si convoité Palais de Carthage, serait-il étranger à cette si ostensible inimitié ?

Moez E.K

Caid Essebsi sort l’artillerie lourde face au CPR
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