Mercredi, 13 Novembre 2013 22:58

Le projet de loi de finances de l'année 2014 provoque la polémique. La classe moyenne, qui a longtemps constitué la colonne vertébrale de la Tunisie serait-elle en danger ? C’est ce qu’affirme M. Houcine Dimassi, l’ex-ministre des Finances. Pour lui, il n’y a pas de doute : «ce projet va affaiblir le pouvoir d’achat des Tunisiens».

En marge d’une conférence de presse tenue ce mercredi 13 novembre, au sujet du budget de 2014, il a affirmé que «le pouvoir d’achat de la classe moyenne risque d’être touché de plein fouet». Il rappellera que «les salaires seront gelés en 2014, alors que les prix continuent de s’enflammer». De plus, il soulignera que «les impôts et taxes ont été pour la plupart revus à la hausse».

Pour rappel, la subvention des produits de première nécessité, les hydrocarbures et du transport va baisser de 5000 millions de dinars à 4000 millions de dinars. En d’autres termes, le Tunisien moyen risque de se retrouver entre le marteau et l’enclume.

Et pour l’occasion, le parti Al Aridha Chabiaa tiendra le même langage. «Ce projet de loi, ne fait qu'aggraver la pauvreté, le désespoir et le chômage», a estimé le mouvement dans un communiqué diffusé ce mercredi, à l'issue de la réunion de son bureau exécutif. Ainsi, selon  Al Aridha, «la pression fiscale en hausse et l'institution de nouveaux impôts pesant sur la classe moyenne et appauvrie, sont autant de facteurs qui contribueront à la dégradation du pouvoir d'achat du citoyen, à la baisse de la consommation des ménages et de la productivité et au repli de l'économie nationale».

De son côté, le ministère des finances estime que le déficit budgétaire pourrait passer de 6.8% à 5.5 à la fin de l’année 2014, contre une augmentation du taux d’endettement jusqu’à 49%. Or le chef du gouvernement Ali Laâridh, a pourtant déclaré ce mercredi 13 novembre, que «contrairement à ce que certains prétendent, le projet du budget de l’Etat 2014 vise à soutenir les classes pauvre et moyenne et instaure la justice sociale en favorisant les investissements».

Le pouvoir dominé par Ennahdha risquerait-il d’être confronté en 2014 à un soulèvement similaire à celui qu’a vécu la Tunisie sous la férule de Bourguiba, en 1984 ?

Soufia B.A

Loi de finance 2014 : La classe moyenne survivra-t-elle ?
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