«Ceux qui ont assassiné Farhat Hached faisaient partie des services de renseignement militaire français». Et c’est Nourreddine Hached, le propre fils du militant syndicaliste historique qui l’affirme, en présentant la preuve formelle de cette accusation. Le fils du leader Hached se base sur une fiche d'information délivrée par le président français François Hollande lors de sa visite en Tunisie, les 4 et 5 juillet 2013.

Et il apparait désormais sans nul doute, que l'organisation criminelle nommée «la Main rouge» à laquelle on attribuait depuis plus de 60 ans, la responsabilité de l'assassinat du leader syndicaliste, n'est en réalité « qu'une couverture pour les commanditaires de cet acte parmi les responsables de l'Etat français.

Dans une déclaration rapportée par la Tap, Noureddine Hached relève que le commando des tueurs et «leurs investigations ont été menées sous les ordres du ministre de la Défense lequel est placé sous l'autorité du Premier ministre».

Noureddine Hached s'est dit convaincu que les autorités françaises continuent à dissimuler d'autres documents relatifs à la décision de l'assassinat et aux ordres de missions signés par les hautes instances politiques françaises de l'époque liées à cette affaire. Il a affirmé, que la remise de ce document ne l'empêchera pas de réclamer toute la vérité sur les circonstances de l'assassinat que cachent encore les archives françaises.

M. Hached a encore précisé que les documents qu'il a reçus du président français François Hollande et ceux qu'il a pu obtenir par ses propres moyens, seront diffusés sur le site officiel de la Fondation Farhat Hached dont l'annonce officielle sera faite le 5 décembre prochain à l'occasion du 61è anniversaire du martyre du leader syndicaliste assassiné en 1952.

La Fondation se chargera également d'ouvrir le dossier de l'assassinat de Farhat Hached en tant que droit national, syndical et familial et ce dans le cadre d'un programme de « Justice transitionnelle de la période coloniale».