Jeudi, 27 Juin 2013 15:27

microsoft-tunisieLe gouvernement tunisien rempile une fois de plus avec Microsoft. Mr Ridha Saïdi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des affaires économiques, a en effet présidé le mercredi 26 juin à la Kasbah, une réunion consacrée à l'examen du dossier contractuel avec le géant américain du logiciel.

Et un communiqué du gouvernement nous apprend ainsi que «la séance a recommandé l'approbation du principe du partenariat global avec la société Microsoft sur la base d'un programme intégré qui garantie d'un côté l'intégration des projets et des programmes de l'administration et des ministères de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de l'emploi et les programmes capables d'améliorer et de développer le secteur des technologies de l'information et de la communication en Tunisie d'un autre côté».

Pour rappel, l’Etat tunisien a déjà versé 7.800.000 de dinars à Microsoft en 2009, pour l’achat des licences des logiciels, et pas moins de 6. 300.000 dinars en 2010. Et à en croire les dernières décisions annoncées par la Kasbah, cette «coopération» s’inscrit dans la durée.

linux vs microsoftIronie du sort, le mardi 25 juin, la Commission européenne a publié un guide pour «aider les pouvoirs publics à recourir davantage aux standards ouverts». Le journal 01.net consacré aux technologies souligne ainsi que «selon Bruxelles, le secteur public pourrait réduire ses coûts de 1,1 milliard d'euros par an en évitant les solutions propriétaires», telles celles de Microsoft, que l’Etat tunisien semble privilégier.

Or selon 01.net, «le simple fait d’ouvrir les procédures d'appel d'offres au-delà des fournisseurs de solutions propriétaires permettent de tirer les prix vers le bas». Ainsi, selon le guide de la Commission européenne cité par le journal français, «le seul fait de doubler le nombre de soumissionnaires fait généralement baisser le montant des contrats de 91 % ».

Et dès 2010, la commissaire européenne en charge du numérique, Mme Neelie Kroes,avait qualifié le recours aux solutions propriétaires de «gaspillage d'argent public que la plupart des administrations ne peuvent plus se permettre».

Mais manifestement, le gouvernement tunisien ne craint pas de mettre la main à la poche même en temps de crise, quitte à payer plus cher. Alors même que des Etats bien plus riches comme l’Allemagne, la Norvège, la Chine, ou même les Etats-Unis, tendent aujourd’hui à privilégier l’Open Source et les logiciels libres. Vous avez dit rationalité économique ?

Moez E.K

Pourquoi la Tunisie signe avec Microsoft ?
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