Mercredi, 12 Octobre 2011 20:45

hammamaUne fois n’est pas coutume, nous allons verser dans le fait divers. C’est qu’en l’occurrence, ni la police, ni les journaux de papiers ne l’auront relevé. Mais nous avons un témoin oculaire, la propre mère de l’un de nos collaborateurs, qui était, en ce dimanche 9 octobre, sur les lieux, au hammam dit du «Mqass», du côté d’El Kram.

Ce jour là, l’ambiance était à la fête. Une célébration qui n’a rien à voir avec les élections, ni les luttes sourdes entre traditionnalistes et moderniste. Il s’agissait simplement du hammam d’une jeune mariée. Or visiblement les personnes entrées avec son cortège d’accompagnants, n’étaient pas tous ses proches parents. Pendant que les femmes s’interpellaient joyeusement en enlevant leurs vêtements dans les vestiaires, une curieuse silhouette noire, droite comme un i, refusait de se prêter aux festivités. Elle se contentait de suivre des yeux les événements, sans ôter le moindre bout de tissu qui la couvrait de la tête aux pieds, ne laissant qu’une ouverture pour les yeux qui s’agitaient.

Un manège qui a fini par intriguer el hariza, l’une des professionnelles de ces lieux, habituée à masser les corps, et visiblement familiarisée aux tentatives d’infiltrations. La silhouette en niqab a ainsi été interpellée à plusieurs reprises par el hariza, puis les invités ont également fini par intervenir. La voix qui perçait sous le niqab, n’était pas très féminine. Les soupçons sont devenus de plus en plus lourds. Quelques femmes ont compris le subterfuge, et ont fini par lui sauter littéralement dessus, pour la démasquer. C’était un homme, entré en ces lieux, en ce dimanche après-midi, à l’heure où le hammam est réservé aux femmes. Et il n’était pas venu pour ses ablutions, mais juste pour se rincer perversement l’œil, qu’il avait fort «rugueux», aux dires de quelques femmes présentes lors de cette tentative perverse d’infiltration. Et il ne s’agissait pas d’un remake pour adulte de «L’oiseau des terrasses» de Férid Boughedir. L’échauffourée épique qui s’ensuivit atteste que ce n’était pas du cinéma.

Les femmes se sont abattues sur l’infiltré, qui est apparu en soutien-gorge rempli de chiffon. Le pervers a eu la peur de sa vie, parce que la foule des femmes en colère s’est déchaînée sur lui. Il a reçu une raclée historique, un passage en tabac en règle que ne renierait pas un commissaire de Zaba. Les clientes l’ont chassé, après lui avoir déchiqueté ses oripeaux. Et l’intrus expulsé du gynécée, a fini par sortir comme un chien battu, la queue entre les jambes. C’est dire que les monndassines même en niqab, auront tout le mal du monde à déjouer la vigilance de nos amazones.

Moez

Homme en niqab au hammam des femmes
Bannière
Bannière

Annonces

Suivez-nous !

MagZik

Top 5 de la semaine

    Vos amis apprécient...

    You are here: