Jugera-t-on réellement les assassins des 321 martyrs tombés au champ d’honneur lors de la Révolution ?  «80% des dossiers des martyrs ont été classés par la justice militaire pour absence de preuves incriminant des présumés coupables» rétorque Me Leila Haddad, l'avocate des familles des martyrs de la Révolution Tunisienne.

Elle soulignera, lors d’un rassemblement de protestation organisé dans l’après-midi de ce vendredi 7 décembre devant le tribunal militaire permanent de Tunis, que «les familles endeuillées « ne réclament pas des réparations financières mais recherchent l'établissement de la vérité ».

Le problème ? Selon elle, «seule une volonté politique est capable de dévoiler la vérité à travers l'ouverture des archives du ministère de l'Intérieur, mais il y a une volonté de la dissimuler». Mais qui aurait donc intérêt à cacher la vérité sur des événements qui auront marqué l’Histoire en marche de la Tunisie ?

Où est-il passé?

Selon l’agence Tap, «certaines familles des martyrs accusent les snipers du corps de l'armée d'être impliqués dans le meurtre de leurs enfants. D'autres dénoncent la « partialité » de la justice militaire qui « se range aux côtés des membres des forces armées».

Ainsi, «le père du martyr Amine Grami, Hassen Grami a appelé à la suppression des tribunaux militaires et à la création de tribunaux civils chargés de l'examen des dossiers des martyrs et blessés de la révolution. « L'armée peut-elle être en même temps juge et partie », déplore-t-il. En d’autres termes, la fameuse phrase de Caïd Essebsi, qualifiant les snipers de «rumeurs» a de beaux jours devant elle.

Synth. Moez E.K avec Tap

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