Le syndicat des forces de sécurité intérieur a exprimé son «indignation» vis-à-vis du discours d’investiture prononcé le mardi 13 décembre par Moncef Marzouki. Les policiers reprochent au nouveau président tunisien de ne pas avoir cité ceux qu’ils considèrent comme leurs collègues «martyrs de la révolution».

On aura en effet constaté que si M. Marzouki a cité et salué les efforts de l’armée, il n’a pas soufflé un mot sur les forces de police.

Or l’atmosphère n’est pas exempte de certains tiraillements du côté de la grande bâtisse grise de l’avenue Habib Bourguiba. Pour rappel, lundi 1^er décembre, trois ex-hauts responsables du Ministère de l’Intérieur ont comparu devant le tribunal militaire au Kef, dans le cadre de l’affaire des «martyrs de Thala et de Kasserine». Houcine Zitoune, Mohamed Ben Houla, et Moncef Krifa, qui occupaient de hautes fonction dans la hiérarchie sécuritaire sont inculpés pour «homicide volontaire avec préméditation».

Le syndicat national des forces de sécurité intérieure avait déjà précédemment protesté contre ce qu’il considère comme une tentative «d’inférioriser leurs cadres et agents, devenus cibles de nombreuses structures comme la justice militaire, la justice civile et les médias».

Pour rappel, c’est M. Mohamed Abbou, membre du bureau politique du Congrès pour la République qui a été, dans un premier temps, pressenti pour le portefeuille du ministère de l’Intérieur, avant qu’Ennahdha ne se l’attribue.

Moez