Vendredi, 30 Décembre 2011 13:40

gazllesQuelques dizaines de manifestants ont répondu présents au rendez-vous fixé pour ce matin du vendredi 30 décembre, devant l’ambassade de l’Emirat du Qatar. Des citoyens ont ainsi manifesté haut et fort leur mécontentement face aux Qataris qui chassent l’outarde et la gazelle dans le sud tunisien.

A noter que plusieurs associations militant pour la protection de la nature en Tunisie, ont déjà menacé d’appeler à manifester si rien n’était fait pour contrecarrer les agissements des chasseurs du Golfe dans notre pays. Et voici qu’ils passent des déclarations d’intention à l’exécution. L’Association des Amis des Oiseaux, a bien marqué sa présence avec des slogans et des pancartes condamnant la chasse à la houbara, le nom tunisien de l’outarde.

Parce que ce n’est pas la chasse en elle-même qui pose un réel problème, contrairement à ce que pensent encore quelques citoyens tunisiens non-avertis. Le vrai problème, c’est que nos frères arabes visent des espèces en voie de disparition, et théoriquement protégées par les lois internationales et nationales. Les chasseurs du Golfe Arabe agissent donc visiblement en toute impunité, sans respecter les lois tunisiennes.

Sauf que visiblement, les cheikhs seraient autorisés, en catimini, par nos autorités. Et cette accusation a même été lancée au cours d’une conférence de presse, le vendredi 16 décembre. Ce jour là, M. Faouzi Belhaj, président de la fédération des associations des chasseurs et des associations de chasse spécialisées, a même affirmé que notre propre armée contribue à assurer la protection des braconniers du Moyen-Orient. Une accusation grave, s’il en est.

gazelles

Toujours est-il que le hobby des Qataris ne contribue pas vraiment à les faire apprécier par les citoyens tunisiens. Et si nos frères du Golfe tiennent tant à chasser en Tunisie, qu’ils visent plutôt le sanglier. En effet, puisque les permis de chasse sont délivrés au compte-goutte dans notre pays, (pour des raisons de sécurité), cette espèce a pu proliférer de façon alarmante.

Une situation qui devient pour le moins gênante pour les agriculteurs aux quatre coins de la République. Et si nos «touristes» Qataris changeaient de cible, ils feraient «d’une cartouche deux coups», sans s’attirer la colère d’une frange de la population déjà excédée par ce qu’elle considère comme des «ingérences inacceptables».

Moez E.K

Pourquoi les Qataris ne chassent pas le sanglier ?
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