Mardi, 03 Janvier 2012 17:52

Les événements se succèdent à Gafasa, avec des rebondissements dignes d’un film catastrophe. Après les grèves, le vol de 200 000 dinars dans la caisse de la Compagnie du Phosphate, voici que les sit-inneurs séquestrent, en ce mardi 3 janvier, le gouverneur de Gafsa et les employés de la société. Dans un geste de mansuétude, ils n’ont pas voulu retenir les femmes et les ont laissées quitter les lieux.

La prise d’otages serait-elle devenue un moyen d’expression social en Tunisie ? Selon la Tap, «les protestataires, parmi, notamment, des ouvriers de la société de l’environnement et du boisement, réclament la révision de certaines clauses des contrats de travail devant permettre la régularisation de leur situation professionnelle».

Si jusqu’ici le gouvernement n’a pas traité le problème par le biais de la force publique, visiblement, les contestataires ne se privent pas d’imposer leurs vues en usant de moyens pour le moins percutants. Et si un gouverneur est impunément retenu contre son gré dans les locaux d’une société, peut-on encore parler d’autorité de l’Etat ?

Moez E.K

Un gouverneur pris en otage à la CPG de Gafsa
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