Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités, de la Manouba a déclaré que les perturbations continuent. Des étudiants salafistes poursuivent leur sit-in dans la cour de la faculté, et diffuse des chants religieux par le biais de mégaphones. De plus, des étudiantes en niqab sont entrées en grève de la faim, ce lundi 16 janvier.

Elles menacent de poursuivre  ce mouvement de grève jusqu’à obtenir satisfaction. En clair : jusqu’à ce que l’administration leur permette de suivre les cours et de passer les examens en niqab.

Un mouvement de contestation qui perdure, donc, alors même que de plus en plus d’étudiants de la faculté déclarent craindre une année blanche. Pour rappel, même Human Rights Watch (HRW), une organisation internationale de défense des droits de l’Homme, est intervenu dans ce dossier. L’ONG souligne, dans un communiqué publié le 9 décembre dernier, mais qui, visiblement, reste d’actualités que : « Le timing et l’endroit choisis pour certaines de ces protestations suggèrent qu’elles ont été planifiées pour provoquer une gêne maximale en entravant les examens, donc en privant des milliers d’étudiants de leurs droits». A noter que HRW a même exhorté les autorités tunisienne de faire preuve de «tolérance zéro quand des manifestants perturbent les études».

Walid B.S