40% des élèves tunisiens ont un niveau très faible en mathématiques et en sciences physiques, a affirmé Mehrez Drissi, le directeur général du centre national de l'innovation pédagogique et de recherches en éducation (Cnipre), lors d’un séminaire tenu mercredi 27 mai, à Tunis, sur le thème de l’enseignement des sciences, en Tunisie.

Or selon le M. Drissi, le problème est d’abord d’ordre pédagogique. Il affirme ainsi que 59% des élèves tunisiens veulent améliorer leur niveau scientifique, en insistant sur la nécessité d'adopter, dès l'année prochaine, la pédagogie active dans l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques.

Le directeur du Cnipre a par ailleurs regretté la désaffection des élèves pour les filières scientifiques soulignant que les résultats des examens nationaux sont insatisfaisants.
La journée d'étude a été une occasion pour les enseignants de l'enseignement supérieur et les inspecteurs, de formuler des recommandations sur le recours à la pédagogie active dans l'enseignement des matières scientifiques, dans le cadre du dialogue national sur la réforme du système éducatif.
De son côté, l'inspecteur des écoles primaires, Mongi Farhat a mis l'accent, dans son intervention, sur la méthode à adopter pour faire apprécier par les élèves, des matières comme les mathématiques.

Tandis que pour Souad Chekir, professeure à l’université,  les difficultés liées à l'enseignement des sciences physiques s'expliquent d’abord par un manque d'équipements dans les laboratoires. Pourtant, elle a affirmé que cette carence pourrait être compensée par des outils domestiques, et pas chers.

Les intervenants ont, par ailleurs, souligné l'importance de réformer les méthodologies employées dans l'enseignement des matières scientifiques, de vulgariser leur réception auprès des élèves et de lutter contre le manque de communication entre les enseignants et les élèves.

Soufia B.A avec Tap