Un ex-prisonnier fraîchement sorti de l’univers carcéral, bénéficiant de l’amnistie du 14 janvier, s’est déjà rendu coupable, en quelques jours, de 23 délits. C’est ce qu’ont révélé des sources policières, le 29 janvier. Autant dire que cette amnistie, décidée (un peu trop vite) par le gouvernement tunisien, ne semble pas avoir été bien étudiée.

Alors qu’il aurait fallu se pencher sur chaque cas, avant de se prononcer sur le bienfondé de la levée d’écrou. Or visiblement, et à en croire les plaintes répétées des policiers, les prisonniers libérés n’ont pas subi d’examens détaillés préalables de leurs dossiers.

L’amnistie est donc intervenu dans un contexte où la sécurité n’a pas encore été totalement rétablie, et alors que le chômage atteint des pics inquiétant. En clair : les prisonniers ont peu de chance, dans ce contexte, de se recycler, une fois remis en liberté. Le problème ? Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et porte-parole attitré du gouvernement tunisien, a déclaré, le 27 janvier, qu’une amnistie générale sera bientôt annoncée.

Moez E.K