Samedi, 17 Décembre 2011 08:33

tarek-dhiabTarek Dhiab ne constituera pas une exception dans l’équipe ministérielle d’Ennahdha. Ce que la plupart ont oublié, c’est que la gloire du football national, a également été condamné, comme, la plupart de ses frères actuels du parti, à une peine de prison… avec sursis. Le tout nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports effectue un comeback fracassant grâce au mouvement de Rached Ghannouchi.

En octobre 2008, Tarek Dhiab, le seul footballeur tunisien à avoir été couronné Ballon d’Or africain (en 1977) a en effet été condamné à une peine d’un mois de prison avec sursis et à payer une amende de 3000dinars. L’homme qui a écrit (avec ses pieds) l’épopée sportive de l’Argentine en 1978, aurait blasphémé, insulté et tenté de corrompre un agent de la police de la circulation.

L’origine de cette accusation ? M. Dhiab a refusé un jour de serrer la main d’un ministre de Ben Ali, en l’occurrence Abdallah Kaâbi,en direct à la télévision, devant des millions de tunisiens abasourdis par l’audace de leur star. Il fallait donc trouver un moyen pour le sanctionner. Et ce ne sera pas son seul geste de défiance, à l’égard des puissants d’hier. C’est que le magicien du ballon rond n’a pas froid aux yeux. Il n’a pas hésité à affronter Slim Chiboub, le gendre de Ben Ali, sur son propre terrain. L’aura et le prestige de Tarek Dhiab n’ont jamais été véritablement ternis malgré les tentatives menées en ce sens par ses détracteurs proche du régime de Ben Ali. En somme, la tentative de faire du légendaire numéro 10, un prisonnier d’opinion, a buté contre la barre transversale. Il s’en est fallu de peu…  

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Certes, le petit mois sursitaire ne fait pas le poids face aux seize ans de prisons (dont onze dans l’isolement de Hamadi Jebali). Mais tout de même. Tarek peut malgré tout se targuer de faire partie des membres de la famille (très) élargie d’Ennahdha, avec lesquels il partage plus d’un point commun. Devant le tribunal en 2008, l’avocat de Dhiab soulignera ainsi que son client, étant Musulman pratiquant, n’aurait pu se permettre de blasphémer.

De plus, l’ex-gloire de l’Espérance est aujourd’hui consultant sportif auprès de la chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera. En somme, il s’agit d’un collègue à Rafik Abdslem, notre nouveau ministre des Affaires Etrangères, et gendre du cheikh Rached Ghannouchi. Au final, les affinités islamico-cathodiques  de joueur Sang et Or, auront contribué à sa reconversion politique. Reste à savoir si le meneur de jeu saura marquer des buts, à son  nouveau poste, avec sa nouvelle équipe ministérielle.

Walid Ben Sahbi

Pourquoi Ennahdha a choisi Tarek Dhiab
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