Vendredi, 18 Octobre 2013 11:32

«Les réserves de la Tunisie en gaz de schiste sont estimées à 61 000 milliards de pieds cubes et les réserves techniquement exploitables, à 18 000 milliards». C’est ce qu’annonce la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié le jeudi 17 octobre, avec, en point de mire, «les opportunités du gaz de schiste en Afrique».

Ainsi, selon la BAD, «la Tunisie pourrait remplacer le gaz importé par une production locale moins chère, ce qui entrainerait une légère hausse de la croissance, de la consommation d'énergie et des émissions». Certes, le rapport souligne que les réserves tunisiennes sont «bien inférieures à ceux estimées en Libye ou en Algérie». Mais il précise toutefois que les réserves tunisiennes en gaz de schiste «demeurent bien supérieurs aux réserves prouvées de gaz conventionnel qui s’élèvent à moins de 3 000 milliards de pieds cubes».

Toutefois, le document de la BAD n’omet pas (tout à fait) de pointer du doigt «une expérience très limitée de la gestion du secteur des hydrocarbures outre les difficultés de gestion des risques environnementaux et la capacité en approvisionnement en eau».

 «Au milieu de l’année 2012, Shell a déposée une demande auprès du gouvernement en vue d’obtenir un permis d’exploration du gaz de schiste, qui est encore à l’étude». «Sous de nombreux aspects, la Tunisie est un pays particulièrement attractif pour le développement du gaz de schiste. Elle a fortement besoin de réserves de gaz supplémentaires et dispose d’une expérience dans le domaine (tant à l’exportation que pour l’approvisionnement national) et d’une partie des infrastructures requises».

Le rapport a indiqué que «le gouvernement dispose d’une certaine expérience du gaz, mais pas à l’échelle de celle qui découlerait d’une exploitation intégrale des réserves en gaz de schiste.

Les problèmes environnementaux qui pourraient découler de la fracturation ont déjà déclenché une polémique houleuse en Tunisie, avec, sur la sellette, le manque en eau de notre pays. Or la BAD rappelle qu’au «milieu de l’année 2012, Shell a déposée une demande auprès du gouvernement en vue d’obtenir un permis d’exploration du gaz de schiste», soulignant que cette demande de permis «est encore à l’étude».

Or selon ce rapport de la BAD, «l'exploitation et la production de gaz de schiste peuvent poser d'énormes défis environnementaux». Avec d’une part, les importants volumes d'eau nécessaires à l'extraction, avec en sus, les risques de contamination de l'eau, l'intensification de l'activité sismique…».

En cas de négligence, on courrait des risques d'«incidents» environnementaux, tels que pénurie d'eau, pollution de l'eau ou évacuation de gaz à grande échelle dans l'atmosphère.

Sauf que malgré ces risques, la BAD a estimé «que les nouvelles techniques d'exploitation du gaz de schiste pourraient offrir à la région des perspectives économiques».

Dans son avant-propos, Donald Kaberuka, le président de l’institution financière panafricaine, a souligné que la banque est tout disposée à leur apporter son appui, ainsi qu'à tout autre pays membre ou à toute sous-région qui envisagerait l'exploitation du gaz de schiste.

La BAD revient sur le gaz de schiste tunisien
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