La saga de l’énergie solaire continue sous une nouvelle facette, qui devient de plus en plus mature, celle de la maitrise de l’énergie solaire thermique. Un potentiel calorifique (chaleur) qui pourrait atteindre jusqu’à 1 000°C, à stocker dans du sel liquide en vue d'un usage 24h/24h, en lieu et place de l’énergie fossile pour faire tourner les centrales électriques à turbines classiques ! Par Cheikhalifa Mohamed, Macro-économiste.
Il apparaît du graphe ci-dessous, que la consommation électrique durant la journée emprunte une courbe - dont la silhouette ressemble à celle d’un dromadaire en position accroupi - montrant un pic - une bosse- de consommation de 12 h à 15 h, et un deuxième pic –épaules du dromadaire- de 20 h à 22 h. Pour faire face à aux pics les producteurs lancent dans la fournaise leurs capacités de veille qui coutent très cher. A titre indicatif lors de la canicule estivale et en vue de faire face aux besoins de climatisation des ménages et des bâtiments de service, le coût de kWh peut être le double de celui livré lors des demandes de base.
Comme on le voit dans le graphe suivant, la production d’énergie solaire photovoltaïque, suit l‘intensité du rayonnement solaire ; qui épouse, à son apogée, la bosse du fameux dromadaire ! Donc on peut dire qu’il nous débarrasse de l’utilisation des équipements au rendement marginale très coûteux et c’est tout bénéfice pour le Pays et son économie !
L’apport d’une telle énergie PV sur nos 100 km² de toit prêts à l’emploi, pour notre économie est sans équivalent en matière d’efficacité énergétique : Elle est, au moment opportun, là ou elle sera consommée ! Aucune raison valable ne pourrait justifier l’opposition à l’équipement de nos ménages. L’équipement de 10 % seulement de nos toits nous permettrait d’installer 1 GW de puissance qui nous fournirait, aux moments et places idoines, 1,7 TWH /an soit 10 % de ce que produirait la STEG dans ses centrales, mais dont-elle ne pouvait acheminer aux compteurs des abonnés basse tension que 1,4 TWH environ (tau de perte STEG pour 2013 = 15,75 %) et ce pour des raisons inhérentes à la distribution verticale entachée de freinte au cours du cycle de production aussi bien que celui du transport et de distribution. Le consommateur- producteur de PV sur son toit ne pourrait avoir de telles pertes imputables au réseau !
Nous présentons ci-dessous le mix énergétique à la sauce californienne. La Californie avec ses 5 GW crêtes installés : on voit ici l’apport net d’électricité livré par le réseau aux abonnés. On voit bien l’incidence du PV sur le toit aussi bien que chez les autos producteurs. Il va transformer radicalement la courbe classique, de la forme de dromadaire à celle d’une oie batifolant dans l’eau ! En effet la bosse du chameau a commencé à s’éroder substantiellement depuis le début de cette décennie surtout et on le voit bien : de 31/03 /12 au 31/03/13 la crête a été écrémé de 3 GWH, produits et consommés sur place, passant de 22 GWH à 19 GWH. Pour la projection de 2020 la demande nette adressée au réseau ne serait que de 12 GWH, amputé en cela d’un flux supplémentaire récolté du boom du PV, de plus de 10 GWH en 5 ans ! A ce rythme là elle touchera elle touchera bientôt le plancher car le soleil est le don le mieux partagé et si tout le monde serait équipé on n’aura pas besoin du fossile quant l’astre du jour est au zénith !
La saga de l’énergie solaire continue sous une nouvelle facette, qui devient de plus en plus mature, celle de la maitrise de l’énergie solaire thermique. Il s’agit de la concentration du rayonnement direct du soleil en vu d’utiliser son potentiel calorifique (chaleur) qui pourrait atteindre ainsi jusqu’à 1 000°C et de le stocker dans du sel liquide en vue de l’utiliser, 24h/24h, au lieu et place de l’énergie fossile pour faire tourner les centrales électriques à turbines classiques ! En effet notre oie va avoir des soucis à se faire : elle aura du mal à garder le cou hors de l’eau !