Jeudi, 05 Mars 2015 15:41

Tribune. L’énergie solaire photovoltaïque a le vent en poupe dans le monde entier, hormis en MENA, la région la plus ensoleillée ! Ses avantages sont incommensurables, n’en déplaise aux sceptiques qui préfèreraient qu’on continue à se servir du gaz naturel… Par Cheikhalifa Mohamed

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L’énergie solaire photovoltaïque a le vent en poupe dans le monde entier, hormis en MENA, la région la plus ensoleillée ! Pour 2014 pas moins de 45 GW de puissance ont été installés, portant ainsi la capacité mondiale en exploitation à 200 GW, fournissant l’équivalent, en courant électrique, de pas moins de 40 centrales nucléaires de 1 GW de puissance chacune! La demande en PV pour 2015 s’élèverait à plus de 50 GW…et ce malgré la baisse des cours du pétrole et autres sources d’énergie fossile…

Par ailleurs les cours des équipements PV ne cessent de baisser, à fin décembre ils étaient de l’ordre de 3 milles dinars le kW de puissance PV, monté et branché au réseau…Sachant que le rendement de tel équipement en Tunisie serait de l’ordre de 1 700 kWh / an et ce pour une durée de vie minimale de 20 ans ! Ce rendement constitue 90%  de la  consommation électrique moyenne annuelle, basse tension,  de nos plus de 3,485 M² raccordés au réseau électrique national et dont 80%  sont des ménages !

A- Structure de la production tunisienne d’électricité 2013:

DISTRIBUTION/PRODUCTION D’ELECTRICITE 2013

L’essentiel des pertes est lié au passage du courant électrique dans les matériaux conducteurs qui lui opposent une résistance : cela provoque une perte d’énergie qui se traduit par un dégagement de chaleur. Ce phénomène est appelé effet Joule.

Par exemple, pour la France, ses pertes sont de l’ordre de 10%, quand aux nôtres elles sont supérieures à ce taux de  plus que 50% environ ! Les pertes peuvent être réduites par le recours au PV solaire entre autres,

Car celui-ci est généralement produit sur place et répond à la crête de la demande en vue de l’écrémer…autrement le cout marginal pour y faire face par le distributeur national serait exorbitant…

B-Mixe électrique :

Ainsi pour faire face à la croissance de la demande et en vue de réduire notre déficit énergétique qui a atteint 3 M² de tep à fin 2014, il est suggéré ici  l’introduction du PV dans notre menue de consommation d’électricité à réaliser le long du quinquennat prochain, qui sera clôturé par la structure suivante :

On voit bien ici la réduction des pertes sur distribution qui passe de 15,8% à 12%

 C-: Pour un plan national de transition électrique 

Il est opportun de profiter de notre énergie solaire disponible à profusion. Les retombées attendues d’un tel changement de paradigme, sont incommensurables, n’en déplaise aux sceptiques qui préfèreraient qu’on continue à se servir du gaz naturel pour la produire… Par ailleurs les cours des équipements sont devenu très bon marché, et l’embellie sur les cours du pétrole nous laisse une large marge de manœuvre pour investir au lieu de consommer…L’investissement porterait sur l’installation de 3GW c PV sur les toits, réparties comme suit :

2015-2020  PLAN D’ACTION  QUINQUENNALE D’EQUIPEMENT PV / TOITS EN MW

D- Les mesures d’accompagnement pour un développement solidaire:

Le secteur de l’énergie électrique passerait d’un secteur subventionné à un secteur pourvoyeur de fonds à l’Etat et aux collectivités locales…

MESURES  INCITATIVES AU PROGRAMME PV , PHASE 1

MENAGES : exonération d’impôt sur le revenu  à raison de 1 000 d/kW c , plafonné à 3 kW c.
Les excédents de production, à concurrence de 50% de la consommation annuelle seront cédés à la STEG au tarif de la première tranche; au delà, le reste sera donné à la commune du lieu gracieusement.
 

SERVICES : exonération d’impôt sur le revenu  à raison de 1 000 d/kW c , plafonnée à 20 kW c. L'excédent sera cédé à la STEG au tarif minimum et imputé en crédit d'impôts.
 

INDUSTRIE : exonération d’impôt sur le revenu  à raison de 1 000 d/kW c , plafonné à 30 kW c.
L'excédent sera cédé à la STEG au tarif minimum et imputé en crédit d'impôts.
 

E- La Récolte escomptée pour une économie exsangue :

En fait il est question, pour cette phase I, d’initier une mue de toute l’économie Tunisienne :

RETOMBEES ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES

GENERATION D’ELECTRICITE VERTE  = 3 000 MW X 1 700 KWh /kW c / AN =  5 100 GWh/an
 
EMPLOIS VERTS : 7 emplois crées/MW /PV soit : 3 000 MW X 7/MW= 21 000 emplois

ECONOMIE / GAZ = 5 100 GWh x 240 Tep/GWh = 1 224 000 Tep/an venant atténuer le déficit

EMISSION DE GES EVITEE :  5 100 GWh x 500 téCO2/Gwh = 2 550 000 téCO2/AN! =équivalent de retrait d’1 M² de véhicules de la circulation   

REDUCTION DU TAUX DE PERTE  SUR DISTRIBUTION = 15 ,8 % -12 % = 3,8 %

Arrêt de tout investissement dans l’augmentation de la capacité de production électrique classique.


Le 1er  gouvernement de la Nouvelle République,  fraichement installé, saisirait-t-il cette opportunité pour nous mettre au diapason de ce qui se passe  dans le secteur des énergies renouvelables, notamment le solaire PV dont la technique a prouvé sa maturité ? Le débat est ainsi ouvert, mais il ne faut pas qu’il s’éternise ! C’est de l’action qu’il faut, pas de la tergiversation !

Tunisie: La ruée vers l’or solaire?
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