Dimanche, 09 Juin 2013 16:32

nouri-bouzid«Je rêve de la première république laïque du monde arabe. Mais en réalité, c’est l’enfer qui nous attend. Un passage forcé qui durera une dizaine d’années au moins». Et c’est Nouri Bouzid qui le dit, dans une interview publiée ce dimanche 9 juin, sur Radio France Internationale (Rfi.fr). Il poursuit : «Les salafistes proposent l’enfer. Ils propagent l’amour et la joie de la mort. Et la culture de la mort, c’est l’enfer. (…)

La seule chose qui nous inquiète, c’est que les gens d’Ennahda ne croient pas à la démocratie. Elle leur sert pour arriver au pouvoir».

Le cinéaste est également interrogé sur Amina. Et sur ce plan, Rfi ne rend pas vraiment service à la jeune femme, puisqu’elle formule ainsi sa question : «En ce moment, il y a le procès d’Amina, cette jeune Femen qui a décidé de montrer ses seins dans la cité la plus religieuse de la Tunisie». Or le problème, c’est qu’à notre connaissance, Amina n’a justement pas dénudé sa poitrine à Kairouan. Mais les médias français ne sont pas à une approximation près, quand il s’agit de la Tunisie. Ce qui n’empêchera pas Nouri Bouzid de répondre :

«Cette fille, je lui donne tous les droits, y compris de montrer son corps, qui lui appartient. (…) Ma morale m’empêche de la condamner, et même, je m’incline devant elle. (…) Elle ne l’a pas fait pour de l’argent, pour se prostituer. Elle l’a fait contre la répression morale, contre la morale traditionnelle. Peut-être y a-t-il de l’excès là-dedans ? Mais on doit réfléchir au lieu de condamner. Elle a choisi cette forme de lutte, je sais que ce n’est pas efficace dans la société tunisienne, mais c’est son choix».

Nouri Bouzid : «C’est l’enfer qui attend les Tunisiens»
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