Mercredi, 21 Mars 2012 11:58

tunisie-campagne-tourisme«Une bombe artisanale a explosé vers 5h30, ce matin du mercredi 21 mars, devant une ambassade, au cœur de la capitale. L’explosion n’a pas fait de blessés, mais a occasionné des dégâts importants. Ce n’est pas la première fois que cette représentation étrangère est visée, puisque une bombe déposée au même endroit a explosé en 2004.

La brigade antiterroriste est sur les dents». «Le président de la République a déclaré le niveau d'alerte terroriste maximal après l'attaque devant une école juive». «Des mesures de sécurité particulièrement contraignantes seront prises pour ramener l’ordre, à défaut de le maintenir».

Les meurtres, les opérations terroristes semblent se multiplier, dans un  climat sociopolitique particulièrement tendu. Les mesures sécuritaires ne parviennent pas à endiguer la violence croissante. Révolution ? Contre-révolution ? Les djihadistes auraient-ils frappés en Tunisie ? Non. Nous sommes en France. C’est à Paris que la bombe artisanale évoquée plus haut a explosé, dans la matinée, devant l’ambassade d’Indonésie. L’alerte au terrorisme a été sonnée par Sarkozy, le lundi 19 janvier, au sud-ouest de la France. Et c’est aussi en France que l’école juive a été attaquée, faisant quatre morts, dans une atmosphère où la surenchère xénophobe envenime la campagne électorale. Trois soldats français ont également été tués le 11 et le 15 mars à Toulouse et Montauban.

En somme, les Français auraient tout intérêt à venir se réfugier provisoirement en Tunisie, pour profiter du calme et de beau temps, avec le retour de la belle saison. Une manière de goûter à la sérénité et aux fruits de la sécurité tunisienne, visiblement hors de portée de l’autre côté de la méditerranée. Alors même que le ministère français des affaires étrangères, qui ne craint visiblement pas le paradoxe, déconseille à ses ressortissants de se rendre dans certaines régions de la Tunisie.

Mais on a beau tout juste sortir d’une Révolution, nos concitoyens et nos invités étrangers bénéficient dans notre pays de la sécurité, en plus de la liberté. Même durant les plus dures journées, celles qui ont suivi le 14 janvier, aucun touriste, aucun étranger n’a été égratigné. Au final, les journalistes qui peignent le diable sur la muraille tunisienne seraient bien inspirés de commencer par balayer devant la porte de l’Elysée. Le cas échéant, et selon nos sources, les autorités tunisiennes sont prêtes à faire profiter ceux qui en font expressément la demande, de notre savoir-faire sécuritaire. Et après tout, quoi de plus normal : c’est dans les coups durs que l’on reconnait ses vrais amis.      

Oualid Chine

Terrorisme : Médiatique en Tunisie, mortel en France
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