La présidente du parti algérien des travailleurs, Louisa Hanoune a accusé, le samedi 30 mai, le président Caid Essebsi d’avoir accepté l’implantation d’une base américaine sur le sol de la Tunisie, après sa visite officielle du 20 et 21 mai courant aux Etats-Unis, à la suite de laquelle notre pays a été déclaré « allié majeur non membre de l’OTAN ».
Une base militaire américaine sur le territoire de la Tunisie, constituerait aux yeux de la dirigeante politique algérienne, une menace directe pour son pays.
A noter que des personnalités politiques tunisiennes, à l’instar du dirigeant du Front Populaire Hamma Hammami, se sont publiquement déclarées contre une alliance avec l’Otan. Hammami avait affirmé mercredi 26 mai, « la Tunisie ne devrait pas contribuer à exacerber les tensions dans la région en faisant partie d’un tel axe ». Selon le dirigeant de la gauche tunisienne, notre pays « devrait être un facteur de paix dans la région, et ne devrait franchir aucun pas à même d'attenter à sa souveraineté, ou de nuire à ses relations avec ses voisins ».
De son côté, Hafedh Saouari, membre du bureau politique du mouvement Echaab, s'est dit inquiet quant au risque de voir la Tunisie devenir une « passerelle pour l'acheminement des armes vers les pays arabes »
La coalition tunisienne de lutte contre le sionisme et la criminalisation de la normalisation a également appelé au rejet du projet visant à établir des relations avec l'OTAN et à l'annulation du mémorandum d'entente signé entre la Tunisie et les Etats-Unis d'Amérique.
Pour rappel, Louisa Hanoune avait déjà mis en garde, dès mars 2013, contre la « présence d'organisations non gouvernementales relevant des services de renseignements américains, visant à déstabiliser l'Algérie », soulignant les dangers d’une « insurrection dans les régions du Sud algérien si les autorités algériennes n'interviennent pas pour maitriser la situation ».
Soufia B.A