Vendredi, 17 Août 2012 03:09

samir-kuntar jebaliSamir Kuntar, le doyen des prisonniers libanais en Israël, le héros de la résistance arabe en Palestine, a dû sortir par la porte de derrière pour éviter l’attaque salafiste menée contre la maison de jeunes de Bizerte, où se tenait une manifestation culturelle dédiée à la Palestine. Triste soirée que celle de ce jeudi 16 août.

Khaled Boujemma, président de l’association de la manifestation journée internationale al-Aqsa a ainsi été tabassé par les agresseurs. Deux autres membres de cette même association, Chokri Gharbi, et Monji Tayachi ont aussi été agressés. Ce dernier a même été violemment frappé à la tête, ce qui lui a valu d’être hospitalisé. Les salafistes ont même détruit les instruments de musique, et dévasté les lieux.  

Béchir Ben Chérifia, secrétaire général de la section locale de la ligue des droits de l’homme  a même précisé, sur les ondes de Mosaique FM, que les agresseurs étaient armés de bâtons et de sabres. Il relèvera également que les forces de sécurité ne sont intervenues pour disperser les attaquants qu’après une heure.

A croire que le discours prononcé la veille, par Samir Kuntar en Tunisie, n’a pas eu l’heur de plaire aux salafistes. C’est que libanais a notamment évoqué la «puanteur des pétrodollars» et autres joyeusetés du même acabit. Tout en soulignant que c’est la Syrie de Bachar El Assad, qui a jusqu’ici ouvert ses bras aux résistants palestiniens. Autant dire des propos qui ne conviennent pas à ceux qui invitent nos jeunes à se faire tuer sur le chemin de Damas.  

Et voici que militant du Front de Libération de Palestine (FLP), condamné cinq fois  à perpétuité par les bourreaux de Tel Aviv, en vient à être agressé en Tunisie. Les internautes tunisiens, éberlués, n’ont pas manqué de réagir sur les réseaux sociaux.

Des photomontages de circonstances, dévoilant les nouvelles accointances, ont ainsi été massivement partagés. Et on ne peut que se perdre en conjectures, quand on se souvient de l’accueil à bras ouvert qui a été réservé, le 23 février, par le chef du gouvernement Hamadi Jebali au sénateur américain Mc Cain. Un politicien US par ailleurs connu pour sa sympathie pour l’Etat sioniste. La Tunisie aurait-elle changé d’orientation vis-à-vis d’Israël ? Serait-il désormais moins dangereux, politiquement parlant, de prendre dans ses bras un lobbyiste  pro-sioniste, que d’inviter l’un des symboles de la résistance palestinienne ?

Moez E.K

Tunisie : Sabres pour Kuntar, embrassades pour Mc Cain
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