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Vous avez une adresse Gmail? Vous tenez des conversations (que vous croyez) à l’abri des oreilles indiscrètes sur Skype ? Vous utilisez les services de Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, YouTube, ou Apple ? Et bien vous saurez dorénavant qu’il se pourrait que l’Oncle Sam vous surveille de très près.
Et il parait que Dropbox, le service de stockage et de synchronisation sur le cloud, va bientôt bénéficier des mêmes «attentions». On remarquera cependant que Twitter ne figure pas (encore ?) dans la liste.
Une info qui devrait intéresser les Tunisiens de très près, quand on sait l’engouement de nos concitoyens pour les réseaux sociaux, et autres activités censément virtuelles. Nos partis politiques s’activent, recrutent, et lancent leurs offensives via Facebook. Des membres du gouvernement se servent de Gmail et autres adresses électroniques gratuites. Et voici que l’on apprend que ces canaux sont des tuyaux percés.
La bombe a été dégoupillée le jeudi 6 juin par le «Washington Post», qui a obtenu une présentation Powerpoint, qui a révélé le pot aux roses. Et on apprendra ainsi que la très secrète National Security Agency et le FBI, puisent directement dans les serveurs centraux de ces neuf géants du Net d'Internet, pour en extraire des fichiers audio, vidéo, photos, e-mails, documents et journaux de connexion, permettant aux analystes de l’Oncle Sam de suivre les mouvements et les contacts de la personne visée.
Ce programme top-secret qui porte le nom de code «Prism», n'a pas été divulgué au public auparavant. Sa création remonte pourtant à 2007, et a eu une croissance exponentielle durant les six années écoulées. Selon une présentation interne qui a fuité et dont le journal américain a pu se procurer une copie, il apparait que cette surveillance électronique constitue la première source d’information pour la NSA, une agence de sécurité encore plus secrète que la CIA, qui intercepte annuellement des milliers de milliards de communications. Et si le silence sur ce programme a pu être maintenu aussi longtemps, c’est parce qu’il n’y avait jusqu’ici que par quelques membres du Congrès américain. Mais aujourd’hui, nous voici tous prévenus.
Moez E.K
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