Mercredi, 13 Novembre 2013 18:58

Le logiciel libre revient sur le devant de la scène. Et voici que des responsables rappellent, en marge de l'ICT4ALL, que «l’adoption du libre renforce l'indépendance et la sécurité informatique de la Tunisie». Faut-il pour autant pavoiser, tant que Microsoft est le principal invité au festin ?

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«Le développement et l'utilisation croissante des logiciels libres permettront de dynamiser l'activité économique, notamment à travers le développement des nouveaux projets de ce type de logiciels ou par la réduction du coût, lors de l'exploitation de ces softwares dans les activités économiques. De plus l’adoption du libre renforce l'indépendance et la sécurité informatique de la Tunisie».

C’est ce qu’a affirmé Mme Thouraya Ezzine, directrice des projets et programmes au ministère des technologies de l'information et de la communication, dont les propos ont été rapportés par la Tap. Des déclarations qui interviennent, dans le cadre des travaux d'une conférence scientifique, organisée, mardi 12 novembre, à Hammamet, dans le cadre des manifestations parallèles du forum des technologies ICT4ALL 2013. Au centre des débats, «les logiciels libres en tant que moteur de développement économique».

Des propos maintes fois entendus, mais qui semblent, cette fois-ci, avoir une portée particulière. Ainsi, selon Mme Ezzine, la mise en œuvre d'un ensemble de projets pilotes d'application des logiciels libres dans un nombre d'administrations compte parmi les priorités de l'année 2014.

On apprend ainsi que le ministère des technologies de l'information et de la communication collabore avec le ministère de l'éducation et de l'enseignement, pour mettre en place «une programmation minutieuse pour l'exécution de projets pilotes d'application des logiciels libres». Mieux : Mme Ezzine a annoncé que le projet pilote pour l'application des logiciels libres au ministère des technologies de l'information et de la communication, sera prêt dans 6 mois.

De plus, il apparaît désormais que l'utilisation des logiciels libres « open source » en tant qu'orientation nationale, revêt désormais un «caractère prioritaire», notamment dans les domaines du gouvernement électronique, de l'industrie du contenu numérique et des logiciels ainsi que l'exportation.

Ainsi, selon la Tap, «il s'agit de renforcer l'utilisation des logiciels open source dans les nouveaux projets de développement des systèmes d'informations dans le secteur public», et il on passera à l'exécution d'un ensemble de projets qui utilisent des logiciels libres, dans le cadre d'un partenariat entre les secteurs public et privé. Et il est désormais question «d’appliquer les procédures de renforcement de l'indépendance technologique dans les marchés publics et de créer un centre régional des logiciels libres en Tunisie».

Faut-il pour autant pavoiser ? On rappellera que le gouvernement tunisien a prolongé, en juin 2013, le contrat qui le lie avec Microsoft. Et l’Etat a déjà versé 7.800.000 de dinars au géant américain en 2009, et pas moins de 6. 300.000 dinars en 2010. Et à en croire les dernières décisions annoncées par la Kasbah l’été dernier, cette «coopération» s’inscrit dans la durée.

Est-ce à dire que le libre tunisien continuera de se contenter des miettes, tant que Microsoft est le principal invité au festin ? Ou les projets de l’année 2014 annoncent vraiment un tournant dans un contexte fortement marqué par la crise ?

Synth. Moez E.K

Tunisie : 2014, année du Logiciel Libre ?
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